Quels sont mes droits et responsabilités ?

Des ressources pour mieux comprendre vos droits et recours en matière de séparation familiale :

 

Que votre séparation soit récente ou non, il est essentiel de bien connaître vos droits et responsabilités en tant que parent. Cela vous aidera à réagir rapidement en cas de conflit et d’obtenir l’aide juridique dont vous pourriez avoir besoin. 

Sujets à explorer

Après une séparation, tant qu’aucun accord ou jugement officiel n’a été rendu, les deux parents conservent les mêmes droits de voir leurs enfants.

Si votre coparent s’approprie le temps parental (la garde) sans votre consentement : 

  1. Prenez contact avec un médiateur ou un avocat pour tenter de négocier une entente.

2. Si aucune entente n’est possible, un juge de la Cour supérieure, Chambre de la famille, pourra trancher.

Voici un diagramme détaillant les différents parcours possibles vers une entente ou à un jugement en matière familiale. Plus de détails sur chacune des étapes sont disponibles dans notre Trousse juridique.

Avant la séparation, les deux parents partagent la responsabilité de protéger, éduquer, nourrir et veiller à la santé et la sécurité de leur enfant. Cette responsabilité ne disparaît pas après la séparation.

Même si un parent passe moins de temps avec l’enfant, il conserve son droit de participer aux décisions importantes notamment en ce qui concerne : 

    • L’éducation (choix de l’école, suivi scolaire);
    • La santé (traitement médicaux, soins psychologiques);
    • Les activités significatives (sportives, culturelles, religieuses).

Le parent qui a la majorité du temps parental prend seulement les décisions du quotidien (repas, routine, activités journalières).

De plus, le parent qui passe moins de temps avec l’enfant a toujours le droit : 

    • De recevoir des informations sur la vie scolaire de son enfant;
    • D’accéder aux bulletins et aux dossiers scolaires;
    • De communiquer avec les enseignants et les professionnels de la santé.

Pour en savoir plus, consultez l’article : L’autorité parentale (Éducaloi)

Malgré les circonstances difficiles, il importe de rester centré sur le bien-être de l’enfant. L’objectif ne doit jamais être de punir l’autre parent, car c’est un élément que les tribunaux prendront en compte. 

Voici des actions qui démontrent votre engagement parental : 

    • Encourager la relation de l’enfant avec l’autre parent;
    • Protéger l’enfant des conflits et éviter de le mettre en position de messager;
    • Maintenir une communication respectueuse avec l’autre parent;
    • Multiplier les initiatives pour préserver votre lien avec l’enfant.

Ces éléments seront évalués par un juge en cas de litige sur le temps parental. 

Une séparation conflictuelle ou une situation d’aliénation parentale peut être très éprouvante pour un enfant et nuire à son bien-être. Pourtant, même dans un contexte difficile, des lois protègent certains droits des enfants et les parents, professionnels et tribunaux ont la responsabilité d’y veiller. Ces lois sont, par exemple: 

    • La Convention relative aux droit de l’enfant (à l’international);
    • La Loi sur le divorce;
    • Le Code civil du Québec;
    • La Loi sur la protection de la jeunesse.
  1. Le droit d’être protégé

Un enfant a droit à un environnement sécurisant, à l’abri de toute forme de violence, qu’elle soit physique, psychologique ou émotionnelle. Or, certains conflits parentaux peuvent l’exposer à de la manipulation, au rejet d’un parent ou à une pression qu’il ne devrait pas avoir à gérer. Lorsqu’une telle situation met en danger son bien-être, un juge peut réévaluer la garde ou, dans certains cas, confier l’enfant à un proche ou à un tiers. La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) peut également intervenir si elle juge que la sécurité et le bien-être de l’enfant sont menacés.

  1. Le droit de garder des liens avec ses deux parents

Chaque enfant a le droit d’entretenir une relation avec ses deux parents, sauf si cela est contraire à son intérêt. Les parents ont la responsabilité de favoriser cette relation en évitant les conflits devant lui et en encourageant les échanges. Cependant, si un parent empêche ou compromet ce lien, un juge peut ajuster les modalités de garde afin de garantir un environnement stable et équilibré à l’enfant. L’objectif n’est jamais de favoriser un parent au détriment de l’autre, mais d’assurer à l’enfant des relations saines avec les deux parents, dans un cadre sécurisant.

  1. Le droit d’exprimer son opinion

Un enfant ne devrait pas être forcé de choisir entre ses parents, mais il a le droit d’être entendu dans toute décision qui le concerne. Selon son âge et sa maturité, il peut donner son avis au juge, être représenté par un avocat ou être entendu dans un cadre adapté. Son opinion est prise en compte, en fonction de sa capacité de discernement, mais ce n’est pas à lui de trancher. Son bien-être passe avant tout, et la décision finale sera prise en fonction de son intérêt.

  1. Le droit à des décisions prises dans son intérêt

Quand il s’agit de prendre des décisions pour un enfant, son bien-être doit toujours passer en premier. C’est un principe fondamental que doivent respecter les parents, mais aussi tous ceux qui interviennent dans sa vie. Si les parents ne s’entendent pas, les tribunaux peuvent prendre les décisions à leur place. Ils veilleront alors à placer le meilleur intérêt de l’enfant au centre de leur décision.  

Pour cela, plusieurs éléments sont pris en compte, dont :

    • La relation de l’enfant avec chacun de ses parents.
    • La stabilité de son environnement.
    • La capacité de chaque parent à répondre à ses besoins.
    • Les facteurs qui pourraient nuire à son équilibre, comme un conflit sévère ou la violence.

Chaque situation est unique, et le juge ajuste son évaluation en fonction du contexte. Mais une chose reste certaine : l’objectif est toujours d’offrir à l’enfant un cadre stable, sécurisant et propice à son développement.

Un conflit judiciaire entre parents ne constitue pas, en soi, un motif d’intervention de la DPJ. Pour que la DPJ décide d’intervenir lorsqu’un enfant rejette son parent ou lorsque le temps parental n’est pas respecté, il faut qu’il y ait un impact négatif concret sur l’enfant. L’intervention de cette dernière reposera d’abord sur une évaluation de ces impacts.

Les motifs permettant l’intervention de la DPJ, sont prévus à l’article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse.  

En ce qui concerne les cas d’aliénation parentale ou de conflit sévère de séparation, si la DPJ décide d’intervenir après analyse du signalement, c’est au motif que « l’enfant est exposé à de mauvais traitements psychologiques24 ».  

Si le dossier est porté devant un juge, il sera entendu à la Cour du Québec, Chambre de la jeunesse.

Voici un schéma qui illustre le processus d’un signalement à la DPJ et à la Cour du Québec, Chambre de la jeunesse. Pour plus de détails sur chaque étape, procurez-vous notre Trousse juridique.

Avant de faire un signalement

Un signalement à la DPJ est une mesure d’urgence qui doit être réservée aux situations graves où la sécurité et le développement de l’enfant sont compromis. Avant d’en arriver là, la résolution des conflits familiaux relève d’abord des intervenants de première ligne, tels que les services offerts dans les CLSC, les médiateurs familiaux ou les professionnels en relation d’aide. 

Dans les cas de conflit sévère de séparation (CSS), un signalement frauduleux peut être un indicateur de stratégies d’exclusion parentale, comme l’aliénation parentale, ou d’une tentative de manipulation du système de protection de l’enfance.

Il est essentiel de comprendre que l’intervention de la DPJ entraîne un examen rigoureux de la dynamique familiale, mobilisant plusieurs ressources : enquête psychosociale, évaluations professionnelles, implication des tribunaux et consultation des proches de l’enfant. Un signalement abusif peut donc avoir des répercussions importantes sur la famille, notamment une surveillance accrue des comportements parentaux et une vérification approfondie des allégations.

Consultez notre page Ressources d’aide.

Procurez-vous notre Trousse juridique pour plus d’information sur vos droits et recours dans un contexte d’aliénation parentale.

Trousse juridique

Cette édition 2025 de plus de 100 pages, rédigée par des professionnels juridiques, démystifie les démarches, le vocabulaire et les outils psychojuridiques liés à l’aliénation parentale. De la médiation aux expertises psychosociales, en passant par la jurisprudence et des outils concrets, il vous accompagne pour mieux comprendre, anticiper et protéger votre enfant.

Démystifiant chacune des étapes du processus judiciaire, on y présente d’une manière accessible et détaillée : 

Pour en savoir plus

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